Je crois que c'est ça que nousdevons avoir bien à l'esprit : notre objet, l'objet de lapsychanalyse (...) ne peut pas être saisi dans sa totalité et en une fois.Souvenez-vous, lorsque nous avons fait l'étude du texte de Freud sur lapulsion, je vous ai fait remarquer que, dans ce texte, Freud nous parlait del'asymptote :le fait qu'on ne peut qu'approcher ; et parce qu'on ne peutqu'approcher, il y a toujours à reprendre pour aller plus avant, pour essayerde rendre compte, d'être plus près ; il y aura toujours quelquechose qui fera qu'on n'y sera jamais vraiment. Mais en même temps, on reprend,on va plus loin, et c'est ce que vraiment Lacan, tout au long de ses vingtannées d'enseignement, nous a apporté.
La question de la direction de lacure, de la relation de l'analyste et de l'analysant, (...) est reprisedifféremment, parce que Lacan tient compte de cet apport de Freud dans l'« Esquisse »,l'importance de ce vide [de la Chose] ; et, chemin faisant, nousverrons que c'est toujours pour rendre compte du mouvement du sujet versl'Autre par rapport à ce vide, que Lacan, année après année, construit sesséminaires. (...) Souvenez-vous comment la Chose se met en place (...) ; c'est cequi est le plus intime, le plus en dedans de moi et, en même temps, ce qui aune relation extérieure. (Extraits de la séance du 14 juin 1994)
Solange Faladé, décédée en 2004,a suivi et accompagné Lacan tout au long de son chemin et à toutes les étapesde son enseignement. En instituant l'École freudienne à la demande de certainsde ses élèves, elle s'est efforcée d'engager le travail analytique dans lesvoies indiquées par Lacan après la dissolutionde l'École freudienne de Paris.
Format : 13.8 X 21.5 cm
ISBN : 98-2-7178-6437-3