Historiens
français et russes divergent sur la campagne de Russie.
Les
généraux du Tsar se sont-ils retirés volontairement pour attirer
Napoléon au cur de la Russie et l'anéantir ou ont-ils tout
simplement craint d'affronter la Grande Armée, reculant l'échéance
aux limites du possible, c'est-à-dire aux portes de Moscou ?
Peut-on parler d'une victoire française à la Moskowa ou d'un
succès russe à Borodino, étant entendu qu'il s'agit de la même
bataille ? Qui a incendié Moscou ? Lors de la retraite
« le général hiver » fut-il plus efficace que la
« petite guerre » menée par les cosaques ? Peut-on
parler de la Bérézina comme d'un désastre ? Après la
défaite de 1812 la chute de Napoléon était-elle inévitable ?
Le
bicentenaire de 2012 a permis aux historiens français de s'exprimer
... Place au point de vue russe avec le professeur Droban.
[...]
L'historiographie française a été moins sensible que la russe au
mythe de la guerre patriotique : le peuple se soulevant contre
l'envahisseur. Sur ce sujet le professeur Droban apporte beaucoup
de documents inédits.
Et
il a encore raison de noter que Napoléon ne sut pas préparer sa
retraite. C'est l'une de ses faiblesses que l'on retrouvera à
Leipzig un an plus tard.
[...]
Les conséquences de l'année 1812 ne se sont pas arrêtées à la
défaite de Napoléon. C'est le mérite de ce beau livre que de le
montrer »,
extraits
de la préface de Jean TULARD, de l'Institut